samedi, janvier 27, 2007

Déménagement



Suite à certaines péripéties, je ferme ce blog et migre vers un autre propulsé par DotClear et hébergé par Gandi. La nouvelle adresse est donc :
http://www.vagabondages.org

Google aura mis près de six semaines pour réagir et ouvrir de nouveau l'accès à ce premier blog, ce avec la plus totale mauvaise fois : "mais il n'y a pas de problème... au fait, vous pouvez passer à la V2 maintenant". C'est un peu hypocrite.

J'en profite néanmoins pour ajouter cet ultime billet signalant la migration au cas où d'aucuns reviendraient ici par le biais de citations, trackbacks ou d'une recherche dans un moteur de recherche. Je reçois toujours entre 70 et 90 visites uniques par jour.

Merci de continuer à me lire.

vendredi, décembre 15, 2006

Peut-on produire des savoirs collectifs ?

Bonjour,

Pour diverses raisons ce n’allait pas très bien ces derniers temps et je m’excuse du retard pris dans cette production de compte-rendus.

La fin de journée de DocForum fut consacrée à la question : Peut-on produire des savoirs collectifs ? et la demi-journée se divisait en deux parties soulignant d’une part la production et d’autre part la gestion de ces savoirs collectifs.

1. La première conférence s’ouvrait ainsi sur ces questions : Produire des savoirs collectifs, une utopie, un leurre ou un nouvel horizon social ? Sur quelles bases se fait cette production de savoirs collectifs ? Quels en sont les lieux, les auteurs, les contraintes et les avancées ?

Elle faisait intervenir Alain Caraco, Directeur de la bibliothèque de l'université de Savoie : sur "le cas Wikipedia", Evelyne Broudoux : Maître de conférences en Information-Communication à l’université de Versailles St Quentin sur les "Folksonomies et indexation collaborative : rôle des réseaux sociaux dans la fabrique de l’information". Annelise Touboul, Maître de conférences en information-communication à l’université Lyon 2 est intervenue sur "Le journalisme participatif : interactivité des sites de presse " et enfin Christian Vandendorpe, Professeur au Centre d'Etudes françaises de l'université d'Ottawa (en vidéoconférence) a essayé d’intervenir sur les "copiage, téléchargement, duplication, et plagiat à l'université". La séance était modérée par Claire Bélisle du laboratoire LIRE.

  • Alain Caraco « Le cas Wikipédia » :

    D’abord quelques chiffres : 400.000 articles en français, 1.5 M en anglais et 150 M dans 256 langues.

    Ce wiki tire son origine du projet d’un homme d’affaire américain, Jimmy Wales, appelé Nupedia et lancé en 2000 dans lequel le savoir était vu comme un « bien commun » (plutôt que « bien publique », i.e. appartenant à une collectivité). Ce projet a été lancé avec Larry Singer, désigné comme rédacteur en chef. Nupédia était un projet d’encyclopédie collaborative mais bénéficiant d’un processus de validation classique, i.e. de relecture et validation par des experts. Le wiki permettant une modification rapide des articles et de garder un historique de ces changements, il fut lancé Wikipédia, un wiki censé proposer des articles à valider à Nupedia. Mais peu à peu ce second projet pris de plus en plus d’importance et aujourd'hui plus personne ou presque ne parle du projet initial.

    Wikipédia était à l’origine financé par Jimmy Wales, sorte de « despote éclairé » jusqu’à ce que fut fondé la fondation Wikimédia, avec à sa tête un conseil présidé aujourd’hui par une française.Wikimédia gère d’autres projets tels que la bibliothèque universelle WikiSource, la banque de données Wikimédia Commons, le dictionnaire Wiktionnary etc.

    Wikipédia n’apporte aucune garantie quant à la fiabilité de ses données, tandis que Britanica apporte ses experts et le poids du système de l’édition. En regard, Wikipédia apporte la garantie du nombre, l’idée étant qu’il y a suffisamment de regards critiques pour préserver le contenu de l’encyclopédie et tout en se gardant un certain nombre d’arbitres, d’usagers aux pouvoirs plus importants.

    Larry Singer a fini par quitter Wikipédia. Il a lancé en septembre 2006 le projet Citizendium, un projet similaire à wikipedia mais faisant quant à lui appel à des experts pour valider et figer in fine les articles. Ce projet ne saurait remplacer wikipédia mais devrait coexister avec lui, ne serait-ce que pour des questino de mise à jour de l’information.

  • Evelyne Broudoux : rôle des réseaux sociaux dans la construction de l’information.

    Le web 2.0 et le tagging ont favorisé l’émergence de groupes, de documents, d’identités d’auteurs et de constitutions de réseaux sociaux. Cette pratique, appelée en anglais « folksonomy » et inventée par Thomas Vander Wall se traduit par un partage des ressources par l’indexation. La folksonomy n’induit pas de relation entre les termes utilisés. A l’inverse, la « Taxonomy » est une classification hiérarchique structurée sous forme arborescente. Ainsi la folksonomy apparaît-elle comme une massification de l’indexation par des amateurs.

    Les tags permettent une veille informationnelle. Une couche signifiante de mots-clés semble supérieure et plus utilisée que des termes non-signifiants. Ils permettent aussi la construction de réseaux sociaux (surveillables) par la collection de petits groupes (fragmentation), de réseaux d’influence, un usage décroissant des pseudos, une augmentation de la notoriété des auteurs.

    Il y a des folksonomies pédagogiques à destination des communautés d’apprentissage.

    Un taggueur est reconnu comme expert s’il utilise un vocabulaire précis.
    En 2005, il y eut une étude (de Kome) qui a porté sur le catalogage de 30 URL, soit 647 billets, et qui a démontré que le classement était sensiblement le meme entre un classement hierarchique et un classement par tags.

    Hier nous avions des outils qui collectaient et partagaient l’information, aujourd’hui nous avons des outils qui l’agrège, demain, iront-nous (avec notamment le web 3.0 dit sémantique) vers une reconnaissance des experts ?

  • Anne-Lise Touboul : l’hyperactivité des sites de presse

    « entre relégation et exploitation de la parole profane ».
    Qu’en est-il du journalisme citoyen ? Est-ce un effet d’annonce ou se trouve-t-on devant un réel partage du territoire éditorial, au risque d’affaiblir le statut du journaliste ?

    L’hypothèse du chercheur est que la parole profane, si elle est bien présente demeure strictement encadrée. C’est ce qu’elle a découvert notamment à travers l’étude de journaux électroniques (LeMonde.fr, Libération.fr) où :
    Les chats étaient lissés, encadrés, avec une publication finale comme d’un article ou un entretien de radio. La communication événementielle y est contrôlée.
    Les forums montre une implication éditoriale (ne serait-ce que pour des questions juridiques et organisationnelles), une mise en forme contraignante, mais également plus de participation de la part des usagers.
    Les blogs sont des espaces d’autopublication dans laquelle la fonction éditoriale du journée demeure prégnante par la mise en valeur de tel ou tel blog. (Pour Le Monde, car les Libé-blogs sont uniquement tenus par des journalistes)

    Il y a donc une distinction des paroles profanes et expertes, avec une gestion extériorisée même si on découvrent des rapprochements (valorisation, liens…). Cette mise en scène de la parole profane montre
    un intérêt économique (ça génère du trafic, et de l’argent via la micro-publicité),
    un intérêt marketing (création de communauté, image d’ouverture et de participation des publics)

  • Christian Vandendorpe : « copiage et duplication »

    L’intervention de M. Vandendorpe fut fastidieuse parce qu’elle était organisée en visioconférence avec Montréal et que le serveur de l’Ens est tombé en panne. La solution de secours proposée fut donc de suivre d’appeler le Québec par téléphone, le temps de suivre l’intervention.

    Ce dernier a évoqué un espace culturel en reconstruction où tout le monde pouvait intervenir et parler, ce qui entrait en contradiction avec les cadres juridiques actuels « corsets rigides pour les nouvelles réalités du web ». Ainsi il est dangereux de parler comme au Canada de « Journée de la lecture et du droit d’auteur » car il est dangereux de confondre lecture et droit. La lecture n’est pas un droit, surtout à l’ère d’internet. La lecture n’est pas sous la coupe de l’économie marchande.

    La question se pose également de la conservation des documents numériques : alors que les sources pré-internet sont de plus en plus accessibles grâce aux efforts de numérisation, le numérique natif finalement semble n’intéresser personne si ce n’est quelques entreprises privées telles Archives.org, à l’instar des livres du 19e siècle parus pour la première fois en masse mais sur des papiers de qualité moindre et de faible conservation.





    2. La seconde conférence abordait des problématiques de gestion de l’information : Quelle gestion sociale et institutionnelle de cette production de savoirs collectifs ? Mise en place de la société de la connaissance ? Y a-t-il opposition entre l'économie de la rareté sur laquelle est fondée la production et distribution des biens culturels et l'économie de l'ouverture de l'accès que permet le numérique ?

    Les intervenants étaient Martine Dreneau, responsable de la documentation à l'Observatoire Régional de la Santé Rhône-Alpes, Melanie Dulong de Rosnay, responsable juridique de Creative Commons France/CERSA CNRS/Université Paris 2 , Stéphane Sacquépée, Ville de Lyon et Jean-Michel Salaün, Directeur de l'Ecole de bibliothéconomie et des sciences de l'information (en vidéoconférence depuis Montréal)/ La modération était assurée par Ghislaine Chartron, INTD-CNAM

  • Martine Dreneau : une expérience de base de données collaborative

    Le produit de la Banque de Données de Santé Publique est destiné aux professionnels de la santé pour alimenter les recherches et aider à la prise de décision. Il existe depuis 13 ans et contient 345.000 références, 20.000 documents accessibles en texte intégral et un thésaurus en ligne, ainsi depuis 2002 que d’un annuaire critique de sites webs, d’un agenda des colloques et des offres d’emploi. Depuis cette année, la totalité du site est libre d’accès.

    La base fonctionne en réseau ouvert (il y a des entrants, des sortants chaque année) réglé par une convention cadre, entre les fondateurs, entre la BDSP et producteurs bénévoles. Chaque producteur envoie alors ses notices locales à la BDSP et reçoit les autres notices produites qui l’intéresse en retour. La BDSP bénéficie d’un budget de 200.000 € utilisé à 90% pour les frais de personnels et 10% pour les frais de fonctionnement. Elle est financée par le ministère.

    Pour l’accès aux documents, les droits d’auteurs sont respectés grâce à la médiation de l’INIST ou via une convention spécifique.

  • Mélanie Dulong de Rosnay : Responsable juridique des Créative Commons

    Les Creatives Commons sont une boîte à outils utilisée pour contrer l’adaptation abusive des droits et montée en 2001 par Lawrence Lessig. Elle permet au titulaire des droits d’exprimer à l’avance l’utilisation voulue de son produit (ce qui permet de faire en outre l’économie des coûts de transactions). Les CC ont été transposés dans le droit local de 30 pays. Selon Google, 100 M de liens pointent vers les contrats CC mais il n’existe pas de base de données (on ne connaît pas le nombre de contrats CC passés).

    Il existe ainsi 6 contrats CC se composant d’un tronc commun (autorisation de rerpoduire l’œuvre à des fins non commerciales tant qu’il y a mention de la paternité de l’œuvre) et d’options. Pour utiliser un contrat, ça se fait en trois clics et, sur le document apparaît la mention « certains droits réservés », le logo et un lien vers le contrat.

    Grâce à ce contrat, l’utilisation du document augmente, les coûts de transaction baissent, la syndication est légale.

  • Stéphane Sacquépée, directeur du programme lyonnais pour la société de l’information (accès à la connaissance pour tous).

    L’accès à la connaissance pour tous est le rôle des pouvoirs publics. Lyon propose une quarantaine de plateformes web. Lyon a ainsi mis en place un « Guichet des services » qui permet aux usagers de se retrouver dans cette profusion d’informations en ligne et de faire une recherche selon son profil. De même il devrait y avoir un guichet unique pour la création d’entreprise, l’agenda culturel de la ville, la recherche d’emploi.

    Ces plateformes doivent permettre une amélioration du travail des salariés, une meilleure lisibilité pour les usagers, une plus grande efficience.

    Les collectivités doivent se servir du web 2 pour impliquer les citoyens, ce qui n’est pas sans poser des problèmes, au niveau des compétences des agents d’une part et au niveau juridique d’autre part : on est en effet toujours en terrain d’expérimentation. Le but serait d’atteindre ce qui se fait en Afrique du Sud où se trouvent des « toasters » dans les rues, une boîte proposant des contenus ou permettant le dépôt de documents dans la rue là où les citoyens ne veulent ou n’osent pas aller.

  • Jean-Michel Salaün : encadrement économique et juridique dans la société de la connaissance.

    D’un point de vue canadien, il y a une grande réflexion initiée par Bibliothèques et Archives du Canada sur l’encadrement économique et juridique dans la société de la connaissance.Pour préparer ce sommet, un riche document de synthèse est accessible en ligne intitulé Progrès et Perspectives (pdf).

    D’un point de vue de la politique globale, on voit une concertation entre tous les acteurs : collectivités, bibliothèques, musées, institutions, universités… sur le sujet des droits de la sociétéde l ‘information qui se traduit pas une responsabilisation collective dans la définition de l’accès au savoir afin de prendre des décisions qui auront des connaissances (y compris financières) pour les générations futures.

    D’un point de vue individuel, le développement du web et du numérique en général se fait grâce à l’argent de fondations privées (cf OpenAccess Initiative, WikiMédia, Internet Archive…). C’est une tradition nord-américaine que de financer le « bien commun » et de réorienter l’argent public et surtout la fiscalité, car ils récupèrent la moitié de l’argent donné sur leurs impôts aussi. Cette dimension d’autant plus importante car il va y avoir une redistribution de l’argent et de l’héritage informationnel suite au papiboom et donc une redistribution du partage du savoir est à prendre en compte dans la future économie du web.

  • lundi, novembre 27, 2006

    Savoir, Réseaux, Partages : Les outils collectifs au service de la construction des savoirs.

    Vendredi 24 novembre avait lieu dans les locaux de l’ENS Lsh la deuxième édition de "S@voirs réseaux partage 2006" (programme), un colloque biannuel organisé par l’association DocForum se proposant de réfléchir sur l’accès aux savoirs à travers deux sessions en parallèle :
    • Le rôle des territoires dans l'accès au savoir
    • La construction collective des savoirs
    .

    Je me suis intéressé à la deuxième thématique portant sur la construction collective des savoirs. Ce dernier fil rouge se déclinait en trois sessions portant

    1. Le jeudi sur la Formation avec des conférences sur l’éducation tout au long de la vie d’une part et le e-learning d’autre part. Je n’ai pu y assister.
    2. Les outils collectifs au service de la construction du savoir le vendredi matin
    3. Une prospective « Peut on produire des savoirs collectifs ? », le vendredi après-midi.


    D’un point de vue général en premier lieu, j’ai trouvé les interventions de qualité. Les intervenants maîtrisaient leur sujet. Le colloque à ce sujet s’est montré riche et intéressant. Là où j’aurais des remarques en revanche serait plutôt au niveau de l’organisation : il y avait selon moi trop d’intervenants : chacun ne disposait que d’un petit quart d’heure en moyenne pour sa présentation et débordait régulièrement. Nous avons eu peine à tenir les horaires impartis, les intervenants étaient coupés et la participation de la salle quelque peu réduite. D’un point de vue technique, nous avons eu la malchance également de subir une panne du serveur de l’ENS rendant la téléconférence prévue avec Christian Vanderdope et Jean-Michel Salaün depuis Montréal inopérante. Finalement, elle s’est déroulée tant bien que mal par téléphone !

    Je vais parler aujourd’hui de la conférence de la matinée et je ferai un billet sur la seconde demain si j’ai le temps et le courage ou dans la semaine au pire.

    Dans le programme, la conférence était appelée « Les outils collectifs au service de la construction du savoir ». La problématique posée était :
    Vendredi 24 matin - Session B2
    Les outils collectifs au service de la construction du savoir
    9h30-12h45

    Agrégateur de flux, signets sociaux, weblog, wiki, ... les applications et les initiatives permettant la création collective des savoirs se multiplient. Et ce d'une manière si exubérante que « web 2.0 » s'est imposé comme le mot valise pour embrasser ces initiatives. Pour autant les possibilités offertes ne se limitent pas à Internet. Des besoins existent dans l'entreprise, dans les collectivités locales, dans la recherche et dans les média. Les outils 2.0 peuvent utilement contribuer à améliorer et renouveler les manières de faire dans chacune de ces sphères. C'est l'objet de cette session que de montrer comment, grâce à des cas concrets et divers scenarii d'usage.
    Table ronde avec,
    Pierre Chappaz, pdg de Wikio et co-directeur général de Netvibes
    Jacques Ducloy, CNRS
    Hubert Guillaud, Fing
    Julien Jacob, Obiwi et media2.0
    François Nonnenmacher, auteur de "Blogueur d'entreprise"
    Christophe Routhiaux,CTO de BlueKiwi
    Coordination et intervention Olivier Amprimo, Lanéo.org docteur en sciences de gestion


    La séance fut donc ouverte par une présentation des outils sociaux d’Olivier Amprimo. Ce dernier nous expliqua qu’il définissait les outils sociaux comme des technologies établies qui évoluent (le mail date de 1965, les wikis de la fin des années 80, les blogs de 94, la folksonomie de 2002) et comme des usages, pas nouveaux certes, mais qui se massifient. Internet se voyait le principal vecteur de cette innovation sociale.

    Pour lui, le Web 2.0 présente quatre facettes :

    1. une information fluidifiée (grâce aux mash-up, aux fils RSS, ATOM, à l’OPML)
    2. Une classification personnelle des contenus (grâce au web sémantique, aux folksonomies, aux étiquettes…)
    3. Des applications sociales dont un glissement des appli du bureau (desktop) à des serveurs dédiés (ex : les marques-pages, la bureautique, le stockage, l’agrégation, l’IM), dont une ouverture à tous des activités de chacun (blogs, wiki) et dont l’émergence de communautés spécialisées (many to many) (ex : sur YouTube, FlickR, eBay, MySpace, Digg, Wikio, LinkedIn…)
    4. Des régulations nouvelles sous la forme de :
      - mettre l'individu au centre (logique "bottom-up", ou co-conception "bêta")
      - une activité de contenus collectivement évaluée (cf "édition de référence libre et collaborative", INRP, mars 06)
      - la réputation vient du travail et non plus du statut
      - changement du mode de communication ("buzz", "referal") : cf lancement de Netvibes et de Skype
      - hierarchie et intermédiaires remis en cause (cf crise des médias) (cf blog liban et catasptrophe Nouvelle Orléans où les blogueurs ont donné plus d'info, plus rapidement que les médias traditionnels)
      - une propriété intellectuelle en mutation (cf débat sur le droit d'auteur et les creatives commons)
      - une rémunération souvent problématique : gratuité des services, rémunération indirecte par les référencements, contribution des usagers non rétribuées, valorisation a posteriori des start-up...


    Pour avoir une idée de cette diversité du web 2.0, il nous a proposé d’aller consulter ses liens sous < a href="http://www.kaboodle.com">Kaboodle, un site de gestion de signets illustré.

    Ensuite, Jacques Ducloy nous a fait une présentation portant sur « l’édition collaborative et scientifique sur internet », à travers l’expérience du projet ARTIST, Appropriation par la Recherche des Technologies de l' IST regroupant des chercheurs et praticiens en Sciences de l’Information, de l’IST et des TICE avec le soutien logisitque de l’INIST. L’idée initiale était que la recherche avait perdu la main dans le domaine de l’édition scientifique (au niveau des coûts des acquisitions, évaluation, animation, communication scientifique).

    Le projet est à l’origine de la revue AMETIST (Appropriation, Mutualisation, Expérimentation des Technologies de l’IST) disponible sous formats papier et numérique complémentaires au niveau de l’évaluation ou des contenu des articles (la version web pouvant enrichir le papier). Le projet est à l’origine de plusieurs expérimentations de rédactions collectives (en faisant cohabiter des mécanismes collaboratifs (forum) et des comportements éditoriaux), de traductions (avec l’ouverture d’un forum terminologique), de rédaction collective d’article. Les outils utilisés sont le forum (spip+listes+wiki) et la revue (lodel, word pour le papier, Amaya pour l’éditeur html).

    Le bilan retenu au niveau de l’aspect coopératif peut être une modération compliquée du forim et une croissance globale désordonnée, au niveau technique une difficulté de faire cohabiter des langages différents (wikis et CMS), une particularité née de l’écriture numérique, au niveau logistique un problème de soutien et de formation technique des personnels.
    Mais surtout Jacques Ducloy tient à poser la problème de l’appropriation autrement et à poser la question : « Comment faire de la recherche à l’ère du numérique ? », soulignant l’intérêt des recherches au niveau de l’e-science et de l’e-research (cf les programmes NSDL (Etats-Unis), JISC et UKOLN (Royaume-Uni), Scielo (Brésil). La réticence de nos chercheurs pourrait alors être résolue par le détour via la production de documents pédagogiques comme aux Etats-Unis.

    Hubert Guillaud de la Fing nous présenta par la suite une application du web 2.0 aux territoires intitulée « Territoires 2.0 : quels changements pour les territoires et les institutions ? ». Sa thèse était que le monde institutionnel était peu réceptif aux évolutions du web 2.0 telles que définies dans ce contexte par D. Kaplan et B. Marzloff dans leur Manifeste des villes 2.0. Le territoire 2.0 en tant que construction sociale et appropriation d’un espace délimité devait amener une plus grande participation des citoyens aux projets des collectivités, le suffixe 2.0 n’évoquant pas forcément une dimension technique mais rappelant que l’innovation allait venir des réseaux. L’idée en prospective était de laisser les teritoires à d’autres acteurs que les seuls décideurs publics… Un territoire 2.0 servirait ainsi à
    • Mieux Informer (orienter les contenus vers les citoyens et pas l’administration seule, publier l’activité d’une institution, informer en temps réel sur l’avancement d’un chantier, encourager la diffusion de l’information publique) ;
    • Expérimenter via par exemple une coproduction de contenu (cf citizenbay, Marseille forum), la tenue de débats publics (cf débat-atrébatie)
    • Animer en ouvrant ses données vers l’extérieurs (cf Mon Velo’V), participant en tant qu’institution au buzz, s’inscrivant à la société en ligne…

    Cette présentation (incomplète par manque de temps) a suscité pas mal de questions de la part de l’assemblée qui ne voyait pas comment l’institution pouvait répondre en tant que telle à toutes les interpellations des citoyens, ni si cette réponse était réellement judicieuse.

    Julien Jacob, ancien DG de c|net.fr (qui édite entre autre ZDNet), à la tête de sa propre société et auteur du blog Media2 sur les business models des médias interatifs nous a fait une des meilleures présentations de la journée.

    Cette dernière nous a d’abord rappelé que l’élément central des médias 2.0 était le fait que les utilisateurs en généraient le contenu (ou UGC en anglais, User Generated Content). En citant une étude de Morgan Stanley appelée « US advertising outlook 2006-2010 ». Ces sites UGC étaient d’ores et déjà leader en trafic sur internet.

    Actuellement sur internet le marché publicitaire est le principal modèle économique (limite en surchauffe), en augmentation de 30%-40% par an depuis 1998 et encore probablement de 20% par an jusqu’en 2010. Après tout, 30% du temps des personnes se passe sur internet. La conséquence de cette surimportance sera, selon Julien Jacob, que sur le long terme, la monétisation va progresser plus vite que les usages qui eux-mêmes vont progresser plus vite que le nombre d’internaute et sur le court terme on risque de voir une forte pression sur les prix des espaces publicitaires (déjà les UGC proposent de la publicité).

    Les utilisateurs ont de leur côté pris le pouvoir en terme d’usages. Ces usages deviennent multiformes et mobiles (web mobile –la vente de portables regroupe 42% des ventes de PC ; téléphone –dont le taux de pénétration à Paris est de 131% ; baladeurs audio et vidéos). Les utilisateurs attendent de trouver de l’information, faire confiance, participer, être reconnu surtout (or dans les approches participatives on pense plus technologies que besoin des gens).

    Dans les média, Julien Jacob définit trois types d’informations : professionnelles (qui maîtrisent le modèle économique de la publicité, proposent une bonne qualité éditoriale mais perdent le lien avec leur audience), commentaires (produite par les internautes, permet de gérer des communautés mais ne couvre que des besoins simples), des marchands prestataires (qui sont très pertinentes sur la vente de leurs produits mais manquent d’objectivité).
    La pyramide de Maslow permet de comprendre les besoins de la personne qui s’informe :
    • besoins de santé et de sécurité au travail =>Je consomme des informations brutes =>Kelkoo
      besoins économiques et familiaux => Je consomme des informations basiques => Google News
    • besoins sociaux => Je veux me reconnaître dans une marque => Info Matin
    • besoins de reconnaissance => Je veux êter reconnu => Le Monde (courrier lecteur)
    • besoins de réalisation => Je participe => Géo
    • besoins de connaissances => J’apprends => Britanica
    • besoins de créativité => Je partage
      Ces trois dernières étapes ne sont pas couvertes par les médias.


    Julien termine en précisant qu’il faut revoir la chaîne de valeur, proposer du participatif éditorialisé, du web 2.0 à savoir un média ouvert, participatif et multiplateforme.

    Les questions à ce moment ont portées sur une remarque de l’orateur selon lequel il serait une bonne idée de créer une « norme » qualité pour l’information afin d’en garantir la qualité et le rigueur.

    Enfin, Christophe Routhieau, de la société BlueKiwi et François Nonnemacher, aka Padawan et auteur du livre « Blogueur d’entreprise » ont abordé, l’un après l’autre, l’application des concepts 2.0 dans le monde de l’entreprise.

    Selon Christophe Routhieau, grâce au web 2.0, véritable laboratoire en terme d’usages, l’internet a enfin trouvé ses utilisateurs. Il était temps alors d’adopter ces innovations au monde de l’entreprise et c’est ce que propose BlueKiwi, une suite logicielle qui se propose de développer la participation en interne en utilisant une solution complète d’entreprise 2.0 destinée à mieux faire circuler l’information au sein des membres de l’entreprise par le biais d’un portail, d’agregateurs RSS, de blogs d’entreprises, de départements, de servcies, d’applications AJAX, de logiciels de messagerie instantanée…. La solution a notamment été déployée chez Dassault System où elle a permis de nouvelles collaborations, un plus grand partage des connaissances et connu un grand succès.

    François Nonnemacher quant à lui a listé trois problèmes qui pouvaient limiter les usages de ces concepts rien moins que nouveaux (« le 2.0 marque que les décideurs ont découvert qu’internet existe et que les gens l’utilisent ») :

    1. Une double fracture numérique
      Il existe d’une part une fracture entre l’état de l’art sur le web où se construisent des réseaux sociaux, des blogs, des wikis et les intranets des entreprises où tout est archaïque. D’autre part il existe une fracture générationnelle distinguant « les analogues » qui font encore imprimer leur mails, « les émigrants » qui sont des analogues s’accomodant de nouvelles technologies et les « natifs » qui envoient des textos sur leurs PSP car ils trouvent ça plus pratique que des mails. Aujourd’hui, nous sommes dans l’ere de la publication personnelle.
    2. Une organisation formelle, « hierarchique » des entreprises qui s’oppose à une organisation informelle « des gens en réseau sur le terrain »
    3. Le Papiboom. En quelques années, nombre de personnels vont partir à la retraite et avec eux une masse énorme de savoir faire va quitter l’entreprise. Les outils 2.0 vont alors pouvoir capturer ces connaissances.


    Ces outils vont permettre de s’opposer à une culture « savoir = pouvoir » au profit du partage de l’information et devraient permettre de s’opposer également à une pratique de bastion, de monopole dans une entreprise (c’est le service comm’ qui fait la comm’ et personne d’autre) tout en flattant l’ego des personnels.

    Attention, les blogs, les wikis, c’est beau mais ce n’est pas la panacée. Ils ne sont que des compléments dans une entreprise et ne peuvent être efficace que s’il existe une bonne organisation interne derrière. Avant de mettre en place plusieurs blogs dans l’entreprise, il faut aussi se concentrer sur les contenus, ce qu’on veut publier et pourquoi.

    Reste enfin le problème de l’acculturation : si le natif arrice dans une entreprise et qu’il voit qu’il ne peut changer les pratiques, alors il va s’adapter et tous les apports qu’il pourra apporter seront perdus. Il a besoin à ce titre d’un appui fort de sa direction comme la participation des personnels doit être reconnue par la hiérarchie. Il faut accompagner, animer le projet.

    jeudi, novembre 16, 2006

    Soyez patriotes...

    C'est par ces mots que commence le dernier billet pubié sur le blog "Parallèles", le blog d'"un universitaire français expatrié aux Etats-Unis".

    Il y montre une vidéo dans laquelle un étudiant refuse de montrer sa carte d'étudiant à l'entrée de la bibliothèque universitaire de l'UCLA en plein Patriot Act. Le Patriot Act, adopté le 24 octobre 2001, contient en effet une disposition, intitulée la section 215, qui autorise le FBI à exiger de toute personne physique ou morale (par exemple des bibliothèques, des fournisseurs d’accès internet, des hôpitaux, etc.) qu’elle lui produise « toute chose tangible » (y compris des fichiers automatisés) dès lors qu’il lui est précisé que cet ordre est pris dans le cadre d’une enquête de lutte contre le terrorisme international ou des activités d’espionnage (cf ce dossier de l'American Civil Liberties Union). En vertu de cette disposition, le FBI n’a pas besoin, pour ce faire, de démontrer qu’il existe une « cause probable » ou une raison avérée de croire que la personne sur laquelle sont effectuées des recherches a commis un acte ou a exercé des activités répréhensibles. Par ailleurs, les sociétés dont les fichiers ont fait l’objet d’un tel ordre ont l’interdiction d’en informer les personnes concernées dont les données ont pu être consultées.



    Notre étudiant s'est donc fait non seulement refoulé mais aussi considéré comme un terroriste potentiel et donc maîtrisé. Avant de nous en montrer la scène sur une vidéo que je vous invite à consulter sur son blog, Parallèles commente :
    Le “Patriot Act” en action. Cet étudiant à UCLA refuse de montrer sa carte d’étudiant à l’entrée d’une des bibliothèques de l’université, résultat: il reçoit au total 5 électrochocs par “taser” (vous savez, ces jolis pistolets électriques que Sarkozy adore). La seule chose rassurante dans tout ça est que d’autres étudiants se lèvent et protestent, demandent leur numéro aux policiers, même s’il n’arrivent pas à leur enlever l’étudiant des mains. Notez d’ailleurs vers la fin ce que dit un des policiers à l’un d’entre eux: “Now go away or you’ll get tasered too!” Notez aussi que l’étudiant reçoit des électrochocs parce qu’il “refuse” de se lever. Quand on sait que l’électrochoc paralyse les muscles…
    .



    Sur LisNews on trouve cette couverture :
    Corrine writes "A student was asked to present ID in the Powell Library computer lab. Upon his failure to do so, he was asked to leave and did not immediately do so. Police Officers were called in, and as he was leaving, he was grabbed and tasered. The entire incident was caught on a video camera phone. You can read the full story and see the video here." Video also at YouTube. Aside from the funny home videos, YouTube has made news before for exposing (POSSIBLE) policy brutality and intimidation (or even JiffyLube antics). The University of California Police Department said: "All use of force incidents require an administrative review, which is currently under way."
    .

    vendredi, novembre 10, 2006

    Calendrier de manifestations



    D'ici la fin de l'année je vais essayer d'assister à deux manifestations professionnelles :

    1°) Les jeudi 23 et vendredi 24 novembre se dérouleront la deuxième édition de "S@voirs réseaux partage 2006" organisée par DocForum dont vous trouverez le programme en ligne[pdf]. Deux sessions parallèles sont alors prévues qui seront :
    * Le rôle des territoires dans l'accès au savoir
    (Attractivités des territoires et intelligence économique - Intelligence territoriale, expériences et résultats - Les universités leader du développement du territoire ? - Mort et métamorphose de l’espace public du savoir - Territoires et réseaux - Nomadisme et territoires)
    * La construction collective des savoirs
    (Formation tout au long de la vie, e-learning, innovation, et usages où en est-on ? - Les outils collectifs au service de la construction du savoir, pertinence et validité dans les medias, l’entreprise, les institutions et les collectivités la recherche la recherche - Peut-on produire des savoirs collectifs ? Mythes et réalités - Les encyclopédies, le cas wikipeddia - Nouveaux modèles économiques et loi Davdsi).
    Avec des intervenants de qualités dont Hervé Le Crosnier de l'Université de Caen, Hubert Guillaut de la Fing, Evelyne Broudoux de l'IUT Université de Saint-Quentin, ou encore Jean-Michel Salaün directeur de l'EBSI.

    2°) La 4ème édition des Entretiens de la BnF aura lieu les 7 et 8 décembre 2006 au Grand auditorium du site François Mitterrand. Elle sera consacrée au thème "Numérique et bibliothèques : le deuxième choc" et prévoit quatre sessions :
    - Session 1. La Bibliothèque numérique européenne : le point sur le projet et les
    premières réalisations en cours ;
    - Sessions 2 à 4. Acquérir, gérer, donner accès : les profondes évolutions des étapes fondamentales de la chaîne du document en bibliothèque.
    Parmi les sujets évoqués seront : les nouvelles formes de publications ; les archives ouvertes ; la conservation pérenne des données ; les projets nationaux de systèmes d'information numériques ; le web 2.0. ; les accès participatifs.
    Le programme et le formulaire d'inscription sont accessibles également en ligne sur le site de la BnF, espace professionnel tandis que vous pouvez également consulter leur Agenda professionnel.

    Ces manifestations sont pour moi l'occasion de rappeler les différents moyens aujourd'hui à noter disposition pour se tenir au courant de ce qui se passe dans notre petit monde des Sciences de l'Information et des bibliothèques.

    Pour les événements en France, vous pouvez vous référer au :

  • BBF, toujours lui, qui nous propose de nous inscrire au fil d'actualité [RSS] reprenant sa rubrique agenda de la profession. A ce propos, les auteurs nous informent que : "Sur les deux prochains mois, nous signalons les manifestations qui intéressent directement ou indirectement le monde des bibliothèques - nous ne mentionnons ni les formations ni les stages."

  • De son côté, l'ADBS propose également un Calendrier des manifestations reprenant les différentes manifestations professionnelles de France et dans le monde.
  • Ailleurs, dans le monde :

  • Si vous vous intéressez aux événements organisés plus particulièrement dans les autres pays en Sciences de l'Information, vous devriez jeter un oeil au Information Science Conferences Worldwide, une liste des "Upcoming events in information science, library science and related fields" hébergé par un service spécialisé appelé Conference Alerts. J'y ai découvert qu'à Berlin le 04 décembre se déroulait la 7e European Electronic Document Management Conference . Mais, étonnement, aucun événement français n'est répertorié.

  • Un autre calendrier professionnel, et toujours à portée internationale, et celui de l'International Calendar of Information Science Conferences [RSS]. Jour après jour y sont listées toutes les manifestations en IST qui peuvent se dérouler dans le monde, et chaque jour se voit empli.

  • Enfin, Mark Dworaczek, de la bibliothèque de l'Université de Saskatchewan nous propose également une liste de conférences en SIB :
    L'occasion entre autres de découvrir (pour moi) que se tiendra à Montpellier la semaine prochaine les 28e Journées Internationales de l'IDATE (DigiWorld summit): Le DigiWorld Summit 2006 (Journées Internationales de l'IDATE) se propose d’approfondir les sujets abordés au cours des deux dernières éditions de la conférence. L’édition 2006 sera l’occasion de présenter un état des principales évolutions (sous l’angle des fonctionnalités, des performances et des innovations de services), dans des domaines tels que : l’environnement Web 2.0, les moteurs de recherche et les portails, les webservices et l’intégration de bundles de logiciels, les solutions VoIP et l’interopérabilité des IM, les architectures P2P, le podcasting et les fils RSS, la distribution de musique, la TV sur Internet et mobile, la VoD, les modes de paiements et les DRM, les NGN et réseaux d’accès optiques à très haut débit, les évolutions FMC (UMA/IMS) et super 3G(HSDPA), le M2M et le RFID, le WiMax, …
  • .

    mercredi, novembre 08, 2006

    bricolages

    Je me suis occupé ce week-end à de menus révisions sur le blog :

  • Le lien avec l'adresse pour me contacter a été relevé en haut de la sidebar, soit juste après l'encart de recherche "blogbar".

  • Une boîte de recherche a été ajoutée sous mon blog-roll : en fait, en utilisant Google Custom Search vous pouvez interroger les blogs professionnels et institutionnels, blogs en information et communication et blogs juridiques listés dans mon blog-roll. Un début de biblioblogosphère française en quelque sorte. A terme, j'ai bien envie de faire un Liszen français en SIB. Je pense donc ajouter d'autres blogs petit à petit et dans quelques temps je ferai un billet pour récapituler tout cela. Les prochains autres blogs à ajouter seront ceux de mon agrégateur pour ce qui est Sciences de l'Information notamment même s'il me faudra faire un tri et ceux recensés par Bibliopédia pour la partie bibliothéconomique. Reste les blogs parlant de documentation -i.e. d'éducations, des CDI, du capes...- qui auraient également à mon sens un intérêt à se voir ici recensés. Vous en pensez quoi ?

  • J'ai corrigé certains liens morts. Je réflechis également à l'intérêt de proposer autant de liens mais je trouve intéressant cette possibilité de rebonds. Je réflechis aussi à l'intérêt de proposer tel lien plutôt qu'un autre. Il faudrait étoffer cette liste en fait mais je crains qu'elle ne devienne trop longue et donc illisible.

  • J'ai enlevé la liste des pages qui pointaient vers mon Vagabondages parce que ça finissait par ne plus vouloir dire grand chose et je l'ai remplacée par la liste de mes liens Del.icio.us qui devrait en plus se voir mise à jour régulièrement entre mes propres recherches et celles de nos collègues. C'est à la mode et surtout bien pratique ^_^.

  • Enfin, j'avais également retiré, mais ça fait déjà quelques temps la carte qui montrait la provenance de mes visiteurs. Je n'avais pas renouvelé mon inscription et elle demeurait vide depuis quelques semaines.

  • lundi, novembre 06, 2006

    Bibliothèque 2.0

    Aujourd'hui même se déroule à Paris une journée d'étude sur le thème : Nouveaux usages d’accès et de diffusion de l’information, et organisée par le groupe Recherche de l'ADBS. Cette journée, gratuite, aborde de façon concrète la mise en pratique des concepts de blogs, RSS, liens sociaux dans le monde de l'information et des bibliothèques.

    Les interventions sont prometteuses. Vous trouvez ainsi le matin une réflexion générale de ces technologies dans le contexte de la diffusion de l'information :
  • "RSS et blogs, vecteurs d’accès et de diffusion de l’information", Diane Le Hénaff - INRA
  • "Pratique des liens sociaux dans un contexte de partage de l’information", Sylvie Maillard - ACSO


  • tandis que l’après midi se voit l’occasion de présenter des réflexions et expérimentations de services web autour du web 2.0 en faisant intervenir deux grands noms de la biblioblogosphère :
  • "Echanger l’information sur le web : les web services", Gautier Poupeau - Ecole Nationale des Chartes et auteur du blog "les petites cases de Got"
  • "Exemples de mise en place de services web 2.0 dans les bibliothèques", Silvère Mercier - Conseil Général du Val-de-Marne et auteur du blog "Bibliobsession"

  • Ce dernier a eut la gentillesse et l'obligeance de mettre en ligne le contenu de son intervention et a même travaillé sur cette mise à disposition en nous la proposant directement sur son blog via Slideshare, sous forme de vidéo hébergée par le français DailyMotion afin de bénéficier des commentaires de l'auteur et sous forme de fichier sous licence creative commons by-nc-sa à télécharger pour regarder le diaporama tranquilement depuis son poste de bureau. Le travail en lui-même est fort bien fait et je vous recommande d'aller y jeter un oeil pour avoir un aperçu de ce que pourraient être les bibliothèques 2.0 .

    Je trouve intéressant de profiter de l'intervention en temps réel pratiquement, voire un peu avant qu'elle n'ait véritablement lieu. En même temps, c'est un peu pervers car on va habituer les internautes à avoir tout tout de suite et on se demande déjà quand nous aurons les autres compte-rendus alors même que la journée n'est pas terminée ^_^ .

    vendredi, novembre 03, 2006

    Architecture livresque

    Le président turkmène Saparmyrat Ataýewiç Nyýazow est connu pour avoir instauré en son pays un véritable culte autour de sa personnalité entre autres en affichant son portrait un peu partout dans le pays, sur les billets de banques, et fait édifier des statues à son effigie et à celle de sa mère dans tous le pays. La plus connue, plaquée d'or, se trouve au sommet du plus haut bâtiment d'Achgabat, l'Arche de la Neutralité, et pivote sur elle-même afin d'être toujours orientée vers le soleil.

    Son rapport aux livres n'est pas dénué d'ironie : les -rares- bibliothèques -encore ouvertes- se sont vidées de leurs contenus, les écoles de leurs manuels au profit du Ruhnama, ou Livre de l'Âme, mélange d'histoire révisionniste et de lignes de conduites morales qui a pour vocation d'être le « guide spirituel de la nation » et à propos duquel le turkmenbachi a déclaré : «Celui qui par trois fois lira le Ruhnama trouvera une richesse spirituelle, deviendra plus intelligent, reconnaîtra l'existence divine et ira directement au paradis». Rien que cela.

    Non dénué d'un certain sens du paradoxe, l'homme vient également d'inaugurer un édifice impressionnant dédié aux médias et à la liberté de la presse à l'occasion du 15eme anniversaire de l'indépendance du Turkménistan, le 24 octobre dernier. D'un coût de 17 millions de dollar, cette "maison de la liberté créatrice" accueillera en effet les bureaux des organes de presse contrôlés par le gouvernement.



    Cet art qui consiste à reproduire et exprimer dans la forme de l'édifice sa fonction ou son identité est appelé "architecture parlante" et existe depuis la Révolution où le concept est lié aux travaux notamment de Étienne-Louis Boullée et de Claude Nicolas Ledoux. Il ne quittait guère les plans alors et la construction des bâtiment ne fut vraiment rendu possible qu'avec l'apport du béton.

    Pour rester dans le monde des livres, on peut citer bien évidemment la Bibliothèque nationale de France, construite par Dominique Perrault entre 1989 et 1996,



    mais également la future bibliothèque de Dubaï qui devrait être construite sur les bords du lagon Al Mamzar : selon Essa Al Maidour, assistant du directeur en charge de ces projets à la municipalité, "The main activities of the library would concentrate on the middle part of the building where natural lighting from all part would light up the entire area. The basement would be dedicated for parking which will accommodate as many as 1000 cars. Other facilities of the central library will include administrative and technical sections, reading halls, service areas, children's library, business library, exhibitions and conference centre, and training halls," Essa Al Maidour ajoute ensuite que the central library would consist of over 1.72 million books and other library materials including CDs and audio-video cassettes." Le début des travaux est prévu pour 2007.



    A Leipzig, la City-Hochaus s'élève à 142.5 mètres, et se trouve le plus grand bâtiment de la ville et le plus grand édifice datant de l'ancienne Allemagne de l'Est. Imaginée par l'architecte Hermann Henselmann en forme de livre ouvert, la tour fut construite entre 1968 and 1972 et appartenait à l'origine à l'Université de Leipzig sur l'Augustusplatz. Le bâtiment fut complètement rénové entre 1999 et 2002 et renferme depuis les bureaux de la chaîne de télévision Mitteldeutscher Rundfunk et un restaurant panoramique.



    Enfin, pour les cinéphiles, le film Zoolander (2001) racontant l'histoire d'un ancien mannequin à qui un méchant fait un lavage de cerveau en vue de tuer le premier ministre malais en visite à New York, ce film donc présente une école rappelant le bâtiment turkmène.



    Bon week-end :)

    vendredi, octobre 27, 2006

    ...d'un Z qui veut dire Zotero

    Je suis tombé tout à l'heure sur un article décrivant logiciel prometteur : Zotero. Il s'agit d'une extension Firefox 2.0 (ça ne fonctionne pas avec la version 1.5, et encore moins avec I.Explorer), donc open source et gratuite, de gestion de références bibliographique.



    Voici comment le site lui-même décrit le logiciel :
    Zotero is a free, easy-to-use research tool that helps you gather and organize resources (whether bibliography or the full text of articles), and then lets you to annotate, organize, and share the results of your research. It includes the best parts of older reference manager software (like EndNote)—the ability to store full reference information in author, title, and publication fields and to export that as formatted references—and the best parts of modern software such as del.icio.us or iTunes, like the ability to sort, tag, and search in advanced ways. Using its unique ability to sense when you are viewing a book, article, or other resource on the web, Zotero will—on many major research sites—find and automatically save the full reference information for you in the correct fields.


    D'installation facile et rapide (l'extension s'installe toute seule dans votre navigateur), l'utilisation du logiciel semble tout aussi aisée : Zotero enregistre l'URL de notices de livres (Amazon.com par exemple voire un OPAC ?), de site web, d'un document pdf, d'une intervention sur un forum, d'une thèse, d'un article en ligne, d'un mail, d'un billet de blog etc... et vous permet de remplir pour informations sur le document (titre, auteur, type, date, publication, droits...), d'y ajouter des notes, d'y adjoindre des liens, des tags ou de le lier avec d'autres documents préalablement sauvegardés. Il propose également des fonctionalités de recherches, un classement des documents et une navigation par arborescence, la possibilité de prendre des "snapshots", des images de la page en cours.



    Une fois installé, le logiciel apparaît sous forme d'un nom dans l'angle inférieur droit de votre navigateur. Si l'on clique dessus, on ouvre un bandeau divisé en trois colonnes : la colonne de gauche reprend l'ensemble des "collections" constituées, regroupées en dossiers et sous-dossiers. La colonne centrale montre les différents documents compris dans le (sous-)dossier sélectionné. La colonne de droite indique les informations relatives au document sélectionné.

    Enregistrer un document est très simple. On peut ouvrir le logiciel Zotero est utiliser les fonctionalités proposées ou simplement cliquer sur une icône en forme de livre apparaîssant dans la barre d'adresse. En effet, Zotero repère seul si vous êtes en train de consulter un document et vous propose donc tout de suite de le sauvegarder. Le classement des documents se fait ensuite simplement par glisser-déposer vers le dossier adéquat, ou si vous travailliez déjà dans une collection particulière, le document viendra s'y ajouter naturellement. Ce "Zotero sensor" qui lui permet de reconnaitre une unité de document devrait aussi fonctionner avec la plupart des catalogues de bibliothèque nous apprend-on. Celles qui proposent des adresses pérennes pour leurs notices je suppose. Et déjà avec des sites comme Amazon.com

    Une page recence également les problèmes du logiciel qui n'est pour l'instant disponible qu'en version Beta et les développements futurs. Par exemple comme problèmes on trouve que :
  • la création de bibliographie ne fonctionne pas avec tous les types de documents
  • l'export ne fonctionne pas non plus avec tous les types de documents
  • les "snapshots" ne conservent pas les CSS de toutes les pages web
    ...

    En développement ils espèrent :
  • sauvegarder les métadonnées des documents
  • autoriser l'impression des notes
  • proposer une fenêtre de recherche avancée
    ...

    Un outil fort intéressant donc dont il conviendra de suivre les évolutions prochaines avec attention.

    PS : Je me rends compte que c'est loin d'être une découverte. Déjà Nicolas en parlait dans sa note du 07 octobre dernier.

  • vendredi, octobre 20, 2006

    L'ASTED et la Dewey



    La traduction française de la DDC se voit coordonnée -notamment- par l'ASTED, association (professionnelle) pour l'avancement des sciences et techniques de la documentation, tant pour sa version complète qu'abrégée. L'association canadienne oeuvre notamment à :
  • Promouvoir l'excellence des services et du personnel des bibliothèques, des centres de documentation et des centres d'information ;
  • Inspirer la législation et promouvoir les intérêts respectifs des bibliothèques, des centres de documentation et des centres d'information auprès des gouvernements concernés ;
  • Exercer, au sein de la francophonie nord-américaine, un rôle prépondérant en bibliothéconomie ainsi que dans les sciences de la documentation et de l'information.
  • Parmi ses activités, l'ASTED décerne des prix, organise des scéances de formation, et publie le bulletin Nouvelles et la revue professionnelle Documentation et bibliothèques .



    Hier, Louis Cabral, directeur général de l'ASTED, et Raymonde Couture-Lafleur, coordinatrice des traductions de la DDC à l'ASTED, sont allés à l'OCLC pour une réunion sur la planification des prochaines versions web et imprimées de la CDD (22e version). Comme ce fut le cas pour la traduction de la version 21, l'association canadienne coordonnera et publiera la 22e version revue et corrigée de la Classification décimale Dewey aidée pour cela de la Library and Archives Canada, des Bibliothèque et Archives nationales du Québec et de la Bibliothèque nationale de France.

    La version imprimée devrait sortir outre-atlantique au second trimestre 2007. C'est cette même version 22 qui servira de base pour la version web.